
2035 s’impose, sans détour, comme la date qui fera basculer l’automobile française dans une nouvelle ère. Pas de suspense : à partir de ce 1er janvier, il ne sera plus possible d’acheter un véhicule neuf équipé d’un moteur thermique, hybride compris. L’Union européenne, en adoptant ce cap en 2023, a définitivement scellé le sort des hybrides rechargeables, qui ne bénéficieront d’aucune exception. Le marché du neuf, dès lors, sera réservé aux voitures 100 % électriques ou fonctionnant à l’hydrogène. Un vrai tournant, annoncé sans ambiguïté.
Plan de l'article
- Fin programmée des véhicules thermiques et hybrides : ce que prévoit la législation en France
- Pourquoi 2035 ? Les objectifs européens et les raisons de cette échéance
- Quelles conséquences pour les automobilistes et le marché français ?
- Vers quelles alternatives s’orienter après l’interdiction des ventes ?
Fin programmée des véhicules thermiques et hybrides : ce que prévoit la législation en France
Le calendrier est désormais gravé dans le marbre. Le parlement européen a statué : la vente des véhicules thermiques neufs, hybrides compris, s’arrêtera net en 2035, en France comme chez nos voisins européens. Cette échéance s’inscrit dans la droite ligne du Pacte vert, avec un objectif limpide : refondre le marché automobile et réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre.
Cela implique un virage radical pour les constructeurs. D’ici là, seuls les véhicules affichant zéro émission auront leur place en concession. Les voitures thermiques neuves et véhicules hybrides rechargeables disparaîtront du paysage automobile neuf. Les catégories concernées sont claires :
- les voitures particulières neuves à moteur essence ou diesel,
- les véhicules hybrides et hybrides rechargeables,
- les utilitaires légers thermiques neufs.
La législation européenne ne prévoit aucun sursis pour les hybrides rechargeables, même récents. Seuls les modèles 100 % électriques ou à hydrogène échapperont à cette règle. Ceux déjà immatriculés avant 2035 continueront de circuler et de s’échanger sur le marché de l’occasion.
Pour la France, impossible de faire cavalier seul : la date butoir s’appliquera sans dérogation, sauf improbable retournement de situation. Les constructeurs, conscients du compte à rebours, accélèrent la transformation de leurs gammes. Les annonces de nouveaux modèles électriques s’enchaînent, parfois même en avance sur le calendrier imposé.
Pourquoi 2035 ? Les objectifs européens et les raisons de cette échéance
2035 ne doit rien au hasard. Cette échéance, inscrite dans la stratégie de l’Union européenne pour atteindre la neutralité carbone en 2050, répond à une logique implacable. L’automobile pèse lourd : près de 15 % des gaz à effet de serre émis en Europe proviennent de ce secteur. L’ambition européenne est claire : éliminer progressivement véhicules thermiques et hybrides pour faire place aux modèles zéro émission.
Ce délai laisse aux constructeurs le temps d’adapter leur outil industriel. Développer la filière électrique, investir dans l’hydrogène, miser sur de nouvelles technologies : tout doit être repensé. Le choix de 2035 fait office d’équilibre. Avancer la date aurait mis en péril la préparation du marché, la reculer aurait compromis les engagements environnementaux.
Pour la Commission européenne, impossible de s’attaquer sérieusement aux émissions sans stopper l’arrivée sur le marché de nouveaux véhicules thermiques. Trois grands enjeux sont visés :
- Atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris
- Réduire la dépendance au pétrole et renforcer l’autonomie énergétique
- Stimuler l’innovation industrielle pour que l’Europe reste compétitive face à la Chine et aux États-Unis
2035 s’impose donc comme une étape décisive, dictée à la fois par la réglementation européenne, l’urgence climatique et la pression des marchés internationaux. Les constructeurs n’ont plus d’autre choix que de tourner la page du thermique sur le marché du neuf.
Quelles conséquences pour les automobilistes et le marché français ?
L’interdiction de vendre des véhicules hybrides et thermiques neufs à partir de 2035 va bouleverser les habitudes des automobilistes français. L’achat de véhicule bascule vers l’électrique, porté par la réglementation. La question du prix d’une voiture électrique reste sensible : même si les écarts se resserrent, le ticket d’entrée reste plus élevé qu’un modèle thermique. Les aides publiques, comme la prime à la conversion, apportent un coup de pouce, sans toujours compenser l’écart.
Les constructeurs automobiles réajustent leurs plans. Renault met le turbo sur l’électrique, tandis que les constructeurs chinois débarquent avec des tarifs qui bousculent le marché. La concurrence s’intensifie, la mutation industrielle s’accélère. Les modèles thermiques neufs se raréfient, les concessions misent sur le tout-électrique.
En ville, les automobilistes subissent déjà les restrictions croissantes des zones à faibles émissions (ZFE), où la vignette Crit’Air conditionne l’accès. Cette dynamique va encore gagner en intensité, forçant la main aux conducteurs pour passer à des véhicules plus propres. Pourtant, le défi reste entier pour les territoires ruraux : autonomie, réseau de recharge, adaptation du véhicule électrique à tous les usages, rien n’est encore totalement rodé.
Côté occasion, le marché respire encore. Hybrides et thermiques d’occasion continueront de circuler, sans être concernés par la nouvelle donne, mais leur attrait pourrait s’émousser sur le long terme, à mesure que les règles se durcissent et que la demande de véhicules électriques s’accélère.
Vers quelles alternatives s’orienter après l’interdiction des ventes ?
Le paysage automobile change de visage à marche forcée. Dès 2035, la France tournera la page des véhicules hybrides et thermiques neufs. La voie est tracée : le véhicule électrique s’impose comme la nouvelle norme, propulsé par une offre qui se diversifie à grande vitesse. Du SUV familial à la citadine compacte, chaque constructeur, français, européen ou chinois, tente de s’imposer avec ses propres atouts. L’autonomie, la recharge rapide, le coût d’utilisation : tout devient argument de vente.
Les professionnels aussi sont concernés. Les véhicules utilitaires électriques séduisent de plus en plus artisans et entreprises, poussés par les restrictions d’accès en ville et une fiscalité adaptée. Pour les particuliers, l’offre s’étend : motorisation 100 % électrique en tête, mais aussi, pour les plus prudents, hybrides rechargeables, du moins tant que la fenêtre reste ouverte.
Mais les alternatives ne s’arrêtent pas là. E-fuels et biocarburants attirent l’attention, notamment chez certains constructeurs allemands et industriels qui cherchent à prolonger la vie des moteurs à combustion. Ces solutions, encore en développement, devront prouver leur viabilité économique et environnementale avant de s’imposer durablement.
La mobilité urbaine, elle aussi, se réinvente. Trottinettes électriques, vélos à assistance ou services d’autopartage se généralisent, portés par l’innovation et les nouvelles contraintes réglementaires. Dans les prochains mois, les constructeurs continueront à enrichir leurs gammes et les automobilistes à repenser leur mobilité. 2035 approche, et rien ne sera plus comme avant sur les routes françaises.




































