Les atouts indéniables de la Clio 2 V6 dans le monde de l’auto

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Renault Clio 2 V6 stationnée en ville en lumière dorée

Quatre ans seulement, et la Clio 2 V6 s’est taillée une place à part dans la mémoire automobile. Entre 2001 et 2005, Renault ose tout : un projet technique sans précédent pour une citadine, inspiré à la lettre du monde de la compétition. Cette Clio-là ne fait aucune concession, ni à la puissance, ni à la mécanique, et refuse de rentrer dans le rang.

En matière de prix, la Clio 2 V6 s’affranchissait des normes du segment, affichant une audace tarifaire assumée. Pourtant, la reconnaissance ne s’est jamais démentie, autant du côté des spécialistes que des amateurs de voitures de caractère. Les volumes produits restent volontairement discrets, ce qui ne fait qu’amplifier son attrait et sa rareté sur le marché très fermé des sportives compactes.

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La Renault Clio : retour sur une histoire qui a marqué l’automobile

Quand la Renault Clio déboule sur les routes en 1990, la petite française s’impose très vite comme une référence dans la catégorie des compactes. Numéro un des ventes en France durant de longues années, elle dépasse régulièrement le million d’unités vendues. Ce succès ne doit rien au hasard : la Clio est partout, des centres-villes aux grands axes, et convainc par sa gamme étoffée, son tarif accessible et sa réputation de fiabilité.

Un tournant inattendu survient en 1998 au Mondial de l’Automobile de Paris : Renault dévoile le Concept car Clio V6. C’est la surprise générale. Exit le format classique, la marque ose une Clio II transformée, directement dans la lignée de la Renault 5 Turbo et signée Renault Sport. Banquette sacrifiée, V6 installé en position centrale arrière : on s’éloigne franchement de la citadine conventionnelle. Ce concept donne naissance à un modèle de série hors norme : la Clio 2 V6, qui, tout en conservant les traits de la Clio II, s’en démarque radicalement.

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Avec ce modèle, Renault vise une clientèle avertie, en quête de sensations et d’exclusivité. À peine 2864 exemplaires fabriqués suffisent à la rendre rare dès sa sortie. Rapidement, elle s’impose comme une authentique voiture de collection, très recherchée sur le marché de l’occasion. Renault transforme ainsi une citadine populaire en véritable légende mécanique, entre grande série et pièce d’exception.

Qu’est-ce qui distingue vraiment la Clio 2 V6 des autres citadines sportives ?

La Renault Clio V6 n’a rien d’une citadine sportive ordinaire. Sa conception sort des sentiers battus : ici, on ne se contente pas de gonfler un moteur existant. On parle d’une mutation complète. Le moteur V6, installé en position centrale arrière, propulse uniquement les roues arrière. Deux places, pas une de plus. La base de citadine n’est plus qu’un lointain souvenir. La carrosserie composite conçue par MOC (groupe FINUCHEM) vient parfaire cette singularité.

Son montage, entièrement manuel, s’effectue d’abord chez TWR (Tom Walkinshaw Racing) pour la première phase, puis chez Renault Sport à Dieppe pour la seconde. Cela donne à chaque Clio 2 V6 un caractère singulier, presque fait main, à mille lieues de la production de masse. Deux versions se succèdent : de 2000 à 2003, la Phase 1 compte 1 630 unités ; de 2003 à 2005, la Phase 2, produite à 1 309 exemplaires, affine le concept, tant sur l’esthétique que sur la technique.

Au niveau technique, si la Clio V6 partage quelques composants avec les versions RS, le cœur du projet reste ce V6 3.0 au tempérament affirmé et un châssis profondément remanié. Fini la banquette, place à une caisse élargie et musclée qui rappelle ses origines sportives. Sur le marché de l’occasion, la rareté du modèle attire les collectionneurs, tandis que sa cote grimpe année après année. La Clio V6, c’est la citadine qui a franchi la ligne blanche pour s’installer durablement au rang de mythe, entre route et piste.

Des performances techniques qui continuent de surprendre

Impossible de confondre la Clio 2 V6 avec une simple compacte vitaminée. Son secret : le moteur V6 L7X, le même que celui qui anime la Peugeot 406 Coupé ou la Renault Laguna V6. Mais ici, dans cette configuration, il révèle tout son potentiel. Avec ses 2946 cm³, ses 24 soupapes et son angle de 60°, il développe 230 ch pour la Phase 1, puis 255 ch sur la Phase 2. Entre les deux, Renault n’a pas seulement joué sur les chiffres : chaque version gagne en précision, en tempérament.

Le châssis, entièrement repensé, fait basculer la Clio dans une autre catégorie. Deux places, centre de gravité abaissé, trains roulants spécifiques : on retrouve l’ADN de la compétition. En passant à la Phase 2, la stabilité s’améliore nettement. Les performances donnent le ton : 0 à 100 km/h en 6,4 s pour la première mouture, 6,3 s pour la seconde. Vitesse de pointe : 235 et 237 km/h. Le poids progresse lui aussi, de 1335 à 1400 kg, mais l’équilibre général ne s’en trouve que renforcé.

Les équipements sportifs sont à la hauteur : pneus Michelin Pilot Sport, jantes OZ, freins AP Racing, tout concourt à une expérience de conduite qui tranche avec le reste de la production. La Phase 2, plus homogène, reste fidèle à son caractère, mais gagne en facilité d’exploitation. Au-delà des chiffres, ce sont les sensations qui marquent : la voix du V6, la poussée franche, la précision du train arrière. La Clio 2 V6 s’adresse à ceux qui veulent ressentir la mécanique, la vraie.

Renault Clio 2 V6 en mouvement sur route de montagne

Comparaison avec ses rivales : la Clio 2 V6 face au reste du segment

Sur la scène des sportives compactes des années 2000, la Renault Clio 2 V6 occupe un territoire singulier. Face à des modèles comme la Porsche Boxster, la BMW Z3 Coupé, la Honda S2000, l’Audi TT ou la Mercedes SLK, la française joue la carte de la différence. Ses concurrentes adoptent la voie classique du moteur avant ou central arrière, mais aucune n’ose le même assemblage que la Clio 2 V6 : base de citadine, V6 en position centrale arrière, propulsion. Ce choix technique, hérité de la fameuse Renault 5 Turbo, fait toute la différence.

Pour mieux saisir ce qui distingue la Clio 2 V6, voici les points qui la rendent unique face à ces rivales :

  • Une architecture mécanique inédite pour le segment, qui favorise l’agilité et le plaisir de conduite
  • Un équilibre dynamique particulier, avec un arrière vif, surtout sur la Phase 1
  • Des performances (230 à 255 ch) qui rivalisent avec les ténors allemands et japonais
  • Une sonorité de V6 caractéristique, immédiatement reconnaissable
  • Une production volontairement limitée, avec moins de 2900 exemplaires, qui renforce son attrait pour les collectionneurs

Sur le plan de la finition, la Clio 2 V6 ne prétend pas rivaliser avec certaines allemandes, mais elle compense largement par sa personnalité et sa rareté. Les amateurs apprécient son image décalée, sa filiation directe avec Renault Sport et son statut de modèle recherché. Sur le marché de l’occasion, sa cote grimpe, portée par la nostalgie et la spécificité du modèle.

Face à la concurrence, la Clio 2 V6 n’imite personne. Elle trace sa route, impose son style, et rappelle que le culot et la passion peuvent encore donner naissance à des voitures d’exception. À elle seule, elle prouve qu’oser, parfois, paie.